FERRARI 365 GT/4 BB

1975 - Rosso corsa / cuir noir.

Mars 1981

 

Historique.

L'histoire de la "Berlinetta Boxer" remonte paradoxalement à la présentation en 1966, par Lamborghini, de la Miura, première grand Tourisme à moteur central arrière transversal. Cette GT à la ligne agressive, et dont la structure innovante était directement inspirée des Sport-Prototypes de l'époque, présentée de surcroît par une marque encore peu connue, donna aux yeux de beaucoup d'observateurs, un "coup de vieux" à la 365 GTB4 Daytona, qui était alors le vaisseau-amiral de la gamme Ferrari.

Ferrari se devait de réagir, même si la doctrine officielle de Modène était que le moteur avant restait la meilleure solution pour une Grand Tourisme à hautes performances. La Daytona recontrait d'ailleurs un succès durable auprès des clients, notamment grâce à ses performances et à sa ligne.

Ferrari pouvait se donner le temps de peaufiner l'étude et la conception de sa première GT à moteur central (hors Dino) qui durèrent plusieurs années. Le processus avait en fait commencé dès le Salon de Turin 1968, ou PininFarina avait présenté l'étude P6 déjà à moteur central, élégament dérivée des prototypes P3/P4 du milieu des années 60. Cette lente gestation aboutit enfin à la présentation, au Salon de Turin 1971, de la 365 GT4 / BB, stylistiquement proche de la P6, et devant succéder à la 365 GTB/4 Daytona.

Une esquisses de Pininfarina pour la 365 GT4/BB.

La production ne commença que deux ans plus tard, après la présentation de la voiture définitive au Salon de Paris 73, et alors que les nombreux succès en compétition des Ferrari 312 B (F1) et 312 PB (Sport-Prototype) avaient confirmé la validité technique de la structure 12 cylindres à plat (désignée aussi parfois: "en V à 180°").

La nouvelle Ferrari, à la ligne superbement pure et efficace, dessinée par Leonardo Fioravanti pour PininFarina, était équipée d'un flat 12 de 4390 cm3, dont l'architecture était, dans la meilleure tradition Ferrari, dérivée du moteur utilisé en course. Grâce à une étude aérodynamique approfondie, l'alimentation en air et le refroidissement du moteur central ne nécessitaient plus de prises d'air latérales jusque-là inévitables sur les prototypes de compétition. Le moteur flat-12 en plus d'offrir aux clients la plus récente technologie de la compétition, innovait par l'adoption d'un système de distribution par courroies, plus silencieux que les chaînes, et réduisant l'inertie des pièces en mouvement.

Il convient de distinguer trois séries successives :

- la première fut la la 365 GT/4 BB (365 désignant la cylindrée unitaire en cm3, 4, le nombre d'arbres à cames, et BB signifiant Berlinette à moteur Boxer),

- puis la 512 BB (la nomenclature était alors passée à une combinaison du nombre de litres de cylindrée, soit 5, et du nombre de cylindres, 12, le sigle BB demeurant identique),

- enfin la 512 BBi (i pour injection).

Sur l'ensemble de la lignée, 29 voitures furent officiellement destinées à la compétition, et remportèrent de nombreux succès (sous les couleurs du North American racing Team et du garage Francorchamps, entre autres), dont l'un des plus notables fut la victoire au Mans en 81 en catégorie IMSA.

 

La 365 GT/4 BB.

La 365 GT/4 BB à carburateurs dispose d'un bloc douze cylindres de 4390 cm3, entièrement en alliage léger, à chemises rapportées en fonte, avec  lubrification par carter humide, et délivrant 380 chevaux à 6800 t/mn. La boîte 5 vitesses est placée sous le bloc-moteur, la forme plate de celui-ci autorisant cette originalité de conception sans pénaliser le centre de gravité.

Cette première "BB" se reconnaît esthétiquement à ses six feux arrières ronds et à ses six sorties d'échappement. Elle ne comporte pas non plus les prises d'air inférieures devant les roues arrière qui caractérisent les deux modèles suivants.

En 1976, la 365 GT 4/ BB fut remplacée par la 512 BB.  La principale différence mécanique était l'augmentation de la cylindrée à 5 litres, la puissance restant identique (mais atteinte à 6800 t/mn au lieu de 7700).

Ensuite fut présentée la version à injection (512 BBi), qui délivrait 20 chevaux de moins en raison des contraintes imposées par les normes anti-pollution.

Avec plus de chevaux au litre, et un régime plus élevé, on peut dire que le moteur 4,4 litres de la 365 GT4 BB est plus "typé" et plus proche de la course que le 5 litres qui motorise les versions ultérieures.

Ce coupé deux places dispose d'un châssis tubulaire renforcé de panneaux métalliques, tandis que la carrosserie, réalisée chez Scaglietti, est en acier avec ouvrants en aluminium, et certains éléments en composite fibre de verre (nez et jupe arrière). Il est donné pour 290 km/h, et effectue les 400 m départ arrêté en 13 secondes.

 

Production.

La 365 GT4/BB 512 BB a été produite à 387 exemplaires seulement, entre 1972 et 1976. Voici les chiffres selon les années : en 73: 24 exemplaires, en 74 : 229, en 75: 119, en 76 (jusqu'en juin): 15 exemplaires.

La 512 BB qui l'a suivie, a été fabriquée de 1976 à 1981 en 929 exemplaires au total, tandis que la 512 BBi était fabriquée en 1007 exemplaires.

L'exemplaire proposé, 365 GT4/BB avec ses triples feux arrières et triples sorties d'échappement,  est donc un modèle beaucoup plus rare que ceux qui lui ont succédé. Sa forme et sa définition sont les plus proches de l'idéal inital de Pininfarina et d'Enzo Ferrari.

 

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Prix : [TROP TARD]

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