LAMBORGHINI Miura P400 1967
L'une des 125 premières Miura ("châssis léger"). Entièrement restaurée de neuf.
La voiture en vente:
C'est l'une des rares premières Miura de cette série de 125, maintenant recherchée par les collectionneurs avisés comme la plus rare de toutes les versions de la Miura, mais aussi comme "la" fabuleuse voiture dont la structure à moteur central, inspirée de la Ford GT40 qui était à sa présentation, unique au monde à ce niveau de cylindrée, de puissance et de vitesse. Elle constitue l'édition princeps (premier tirage d'un livre très rare, toujours le plus recherché par les bibliophiles).
Sur cette voiture, il n'y a pas d'air conditionné, ni de vitres électriques, et même les manivelles de lève-vitre sont encore celles en aluminium ajouré, l'allègement maximal de l'auto étant évidemment l'une des armes de Lamborghini dans sa lutte acharnée pour la supériorité absolue dans le Gran Turismo...
Cette Miura a été vendue neuve en Espagne le 29/11/1967. Elle est parfaitement saine et authentique, avec le bénéfice d'une restauration complète effectuée dans les années 90, incluant des renforts de rigidification du châssis tels que ceux de la version S. Côté moteur, il a été remis a neuf, avec notamment pistons, chemises et vilebrequin neufs. Sur les suspensions, tous les boulons sont cadmiés, les rotules et silent-blocs sont neufs, ainsi que les cardans de transmission, le boîtier de direction, les étriers de freins et les circuits hydrauliques de freins et d'embrayage, ainsi que les disques.
L'échappement est neuf, le réservoir d'essence a été refait à neuf également, les instruments et le circuit électriques sont soit neufs soit révisés et d'origine en parfait état. La carrosserie a été restaurée et finie en peinture orange vif (la couleur de l'une des Miura personnelles de Ferruccio Lamborghini) par les Etablissements Lecoq, la référence en la matière, tandis que l'intérieur, sellerie, sièges et accessoires a été confié aux soins experts de Bruno Paratelli, à qui l'usine confiait ce même travail lorsque la Miura et la Countach étaient en production. La peau noire mate utilisée est d'une qualité et d'une finesse remarquable, a l'aspect doux et souple parfaitement en accord avec la beauté et le prestige de cette automobile racée.
Cette Miura constitue donc aujourd'hui un achat extrêmement intéressant, d'abord par sa valeur mythique de symbole d'un âge d'or des GT italiennes, et de la rivalité historique et fracassante qui exista entre Ferrari et Lamborghini dans les années 60-70, mais aussi par son pilotage grisant et ses performances: la Miura reste une des voitures les plus performantes au monde, approchant les 300 km/h lorsqu'elle est parfaitement réglée, et une des plus impressionnantes à conduire.
La voiture est en cours de remontage et réglage final par Edmond Ciclet en personne, le meilleur spécialiste des Lamborghini classiques et très longtemps responsable technique de l'importateur Lamborghini. La dernière opération sera la pose des capots par la Carrosserie Lecoq.
Avec sa couleur typique de la gamme flamboyante des Miura de l'époque, elle sera disponible en Février, pour l'heureux propriétaire qui aura décidé l'achat et sera invité à en prendre livraison, et à tourner la clé de contact.
PRIX: 295.000 €.
HISTORIQUE
Le modèle : P400 Miura - première série.
Cette Lamborghini Miura P400 est évidemment l'un des exemplaires de la Grand Tourisme qui révolutionna le monde de l'automobile de sport dans les années soixante. C'est la version absolument originale telle qu'elle stupéfia le public et la Presse, et telle que l'avaient originellement voulue Ferruccio Lamborghini, Gian Paolo Dallara, et Marcello Gandini. On peut dire que ce modèle fascina le monde entier par son audace, sa ligne et sa conception à la fois radicale et parfaitement maîtrisée.
Cette photo "magique" réunit l'un des plus grands ingénieurs de l'Histoire: Colin Chapman (à droite), fondateur de Lotus, avec peut-être le meilleur pilote
jamais vu sur une piste: Jim Clark, double Champion du monde de F1 (1963 et 65), et la GT placée sommet de la hiérarchie des automobiles utilisables sur route !
L'ascendance compétition de la Miura était irrésistible. Cette photo rare montre une Miura en compétition, alignée aux côtés
notamment d'une Ford GT40, dont la structure inspira la conception de l'Italienne (photo probablement prise à Estoril, Portugal).
Sortie de l'usine Lamborghini en Octobre 1967, cette automobile fait partie des
125 toutes premières Miura - c'est la 94 ème construite - dont le châssis en acier plus mince - 0.9 mm contre 1.0 mm plus tard - signifiait une voiture plus légère que toutes celles qui furent produites par la suite, les Miura normales de seconde série, puis les S et SV.Nous possédons dans nos archives un exemplaire de la toute première brochure de la Miura, qui indique un poids de 980 kilos - et une vitesse de 300 km/h
, (optimiste mais pas excessivement). La documentation de la "S" revendiquait vingt chevaux de plus (370) mais avouait un poids nettement plus élevé: 1240 kg avec huile et eau, et revendiquait une vitesse inférieure: "plus de 280 km/h".
A gauche, la brochure de la première Miura, à droite celle de la "S".
Le châssis de la LP400 sur la brochure originale, et à droite au Salon de Turin 1965. Notez les roues à rayons.
L'allure désuète des autres autos en 1965 souligne le choc que représenta la Miura. Même sans carrosserie, elle laissait les GT à moteur avant derrière elle.
Bertone pouvait à juste titre être fier de la merveilleuse création de Marcello Gandini. Son inspiration a produit un chef-d'oeuvre rarement égalé.
Les 135 premières Miura, les plus légères furent ensuite suivies par 350 exemplaires de seconde série, avec un châssis en tôle plus épaisse et donc plus lourd. La S et la SV ont ensuite été construites respectivement en 140 et 150 exemplaires, soit toutes deux en plus grand nombre que la toute première version. Ces S et surtout SV sont aujourd'hui souvent affichées à des prix très excessifs. Bien que données pour une puissance légèrement supérieure, cet avantage théorique est effacé par le fait qu'elles étaient en fait plus lourdes.
PRIX: [OPTION] €.